lundi 12 novembre 2012

Interview







Andrei Stefan est un jeune enseignant roumain de théologie. Proviseur du Collège National Alexandru Vlahuta de Ramnicu-Sarat, Stefan est aussi un passionné du théâtre. Marié avec Ioana-Carmen, il a deux enfants, Alexandru et Theodora. Avec les jeunes collégiens de la petite ville roumaine, qui est également ma ville natale, il sillonne la Roumanie, apportant une alternative aux jeunes sans repères.


Source photo: Google
- Stefan, quelles sont tes affinités avec la langue française et la culture d'expression francophone?
- A mon avis, la langue française est la langue de la culture universelle... Je suis d'abord franphone et ensuite roumain. Pour moi, la langue française est un terroir où se mêlent dans une symphonie culturelle des moyens de vivre latins... Mes affinités ont des origines ancestrales... Je suis un Roumain qui vit dans un esprit français.

- Quels sont tes repères culturels francophones (les auteurs, les musiciens, l'art etc)?
- Mes repères culturels viennent des différents domaines de la culture française. J'aime bien les trouvers (et la langue occitane également) et ça explique les origines ancestrales de mes passions pour la langue française. J'ajouterai l'art religieux (les vitraux des cathédrales gothiques sont uniques dans le monde entier), les écrivains français Honoré de Balzac, Anatole France, Romain Rolland, Marcel Proust, Albert Camus et le grand Exupéry...


La musique française est magnifique... Lara Fabian, Joe Dassin, Dalida, Edith Piaf et le grand Aznavour sont pour moi de vrais repères musicaux... La musique symphonique a de grand représentants: Jean-Baptiste Lully, François Couperin, Berlioz et autres...
- Quels sont tes coups de coeur?
- J'aime bien les livres d'Exupéry. Exupéry rêve... Et les rêves d'Exupéry sont les rêves de
l'enfance universelle...


- D'où vient-elle cette attirance pour la langue française?

- La langue française m'attire par sa musicalité... Elle a des inflexions qui viennent, comme je te l'ai dit, des ancêtres...

- Quelle est la contribution de la Roumanie à la richesse culturelle francophone? Selon tes propres critères, quels sont les noms et les domaines à retenir?

- Les Roumains cultivent la langue française dans un terrain fertile. C'est celui de la langue roumaine. La poésie, le théâtre, les sciences sont influencées de ce caractère maternel. La langue française est toujours maternelle...

- Tu animes un groupe de théâtre pour les jeunes collégiens et, ensemble, vous avez déjà un palmarès. Quels sont les auteurs que vous jouez? Jouez-vous en français?

Une alternative pour les jeunes: l'éducation par le théâtre

- Le théâtre est un domaine où les gens veulent se connaître afin de se combattre... Le théâtre offre à tous la possibilité de s'affirmer, aide les enfants-acteurs à bâtir une personnalité forte...

Nous avons joué des auteurs français tels que Jean-Paul Sartre, Jean Giraudoux et des auteurs franco-roumains: Ionesco, Visniec... et nous avons gagné des prix et de l'expérience... Nous avons participé en Roumanie à des festivals de théâtre et nous avons gagné des prix importants...

- A travers le théâtre qu'apportes-tu aux jeunes? Comment apprécient-ils cette activité?

- Je veux allumer chez les jeunes l'esprit ludique... Je veux les introduire dans un autre univers... Et ils apprécient bien notre effort collectif de mettre en scène une vision amateur qui concerne le théâtre de la vie...


- A l'ère de l'Internet, quelle alternative proposes-tu, en tant qu'enseignant et bon berger des jeunes consciences?

- Les alternatives sont à notre disposition... Nous avons besoin d'une peu d'imagination et d'amour pour travailler avec des enfants déboussolés, sans horizons, sans credo...


- Parlant du crédo, quel est le tien, as-tu un modèle?

- Mon credo... c'est un poème anglais... C'est celui de Kipling... "If", mais je suis prêtre et également j'aime partager le Credo chrétien...


Les collégiens roumains jouant dans "Le pays de Gufi"
Auteur: Matei Visniec


dimanche 11 novembre 2012

KINSHASA 2012 14 e SOMMET DE LA FRANCOPHONIE - Video Dailymotion

KINSHASA 2012 14 e SOMMET DE LA FRANCOPHONIE - Video Dailymotion

L'hymne du 14-ème Sommet de la Francophonie, créé par les étudiants à l'Institut National de l'Art (RDCONGO)

Et vous, votre francophonie, vous la vivez comment?

 En paraphrasant une très connue émission produite et diffusée sur la radio Africa N°1, je consacre cette rubrique aux francophones de tout horizon, qui ont, chacun, une histoire personnelle à raconter.

Source photos: Google

Djamila, née en France, vit au croisement des cultures, entre la France et l'Algérie, pays de ses ancêtres.

Quelle valeur et fonction donnez-vous a la langue française, utilisée autant dans le domaine politique, que culturel?
Pour ma part, la langue française n'a pas de valeur en soi, mais véhicule à travers la langue des différentes valeurs, par exemple "Les droits de l'homme". Les grands écrivains, les scientifiques vont déterminer, eux,  ce qu'est la langue française. La langue française va évoluer dans le temps suivant le parti politique et son aura. Elle peut être positive suivant sa diplomatie envers certains états et négative envers d'autres états. Pour ma part, le français n'a pas une bonne presse à travers le monde ce qui implique une baisse de la pratique de langue française dans différents institutions. D'ailleurs l’État français diminuent des subventions.
 Le français est langue officielle et langue de travail des institutions de l'Union européenne conformément au règlement CE n° 1/1958 du 6 octobre 
1958.

Y-a-t-il un rapport spécial quand on appartient à plusieurs langues, l'une étant celle des ancêtres, l'autre celle de tous le jours? Comment on ressent cette cohabitation? Y-a-t-il, du coup, une valeur affective qu'on accorde aux langues qu'on parle? Et pourquoi?

En général, les personnes qui parlent plusieurs langues ont une vue plus large et plus compréhensives sur les problèmes sociétales.
Il n'y a pas de cohabitation entre les langues, c'est naturel.
Il est évident que le fait de parler la langue de ses ancêtres, il y a une dimension affective certes, mais surtout c'est de savoir d'où l'on vient. C'est fondamental pour notre survie, notre structure mentale et physique. Le fait d'avoir deux langues ne s'opposent pas, bien au contraire, cela donne une force, un enrichissement et une ouverture sur les autres.

Source photo: Google
Dans un paysage de plus de 50 pays qui font l'Organisation Internationale de la Francophonie, comment percevez-vous cette diversité?
Autour de quoi on peut se fédérer ?

Certes, la diversité est grande car à une certaine époque la France avait une grande aura, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Tout d'abord la langue française a été imposé à tous les niveaux, tant politique, culturel et économique dans les anciens pays colonisés. Cela est resté malgré leur indépendance, mais des problèmes sont survenus dans certains pays. On tente à travers les ONG, les ateliers, les voyages linguistiques, les universités, de fédérer pour promouvoir la langue française.
 Que fait-on de cette multitude de différences? Faut-il les ignorer pour mieux s’intégrer? Comment les garder?

Il faut d'abord que la société française accepte dans son sein, les différentes personnes vivant sur sol. En respectant l'autre et en l'écoutant, on préserve la différence.
Quelle est la contribution de l’Algérie à l'espace francophone? Quelle est la plus value apportée?

Il faudrait mettre à plat l'Histoire de la guerre de l'Algérie, afin de  donner plus de force aux échanges d'une part et de l'autre. 



Source photo: Google

Flash et bonus

Photo: Google


La famille de la francophonie s'est agrandit cette année, car l'Uruguay devient le premier pays de l'Amérique Latine membre associé à l'OIF. La surprise de ce 14-ème Sommet de la Francophonie la constitue le Qatar qui devient, lui, membre associé, tout en brûlant les étapes d'un cursus normale. Il ne passe pas par la rubrique "membre observateur" et il suscite des polémiques quant à son éligibilité. Abdou Diouf se déclare pourtant content de la présence quatari au sein de l'OIF, soulignant que cela ne fait que démontrer le caractère attractif de l'organisation. Et pour faire taire les mauvaises langues, il a précisé que le Qatar va se mettre plus intensivement... au français! Donc, actuellement, la francophonie compte 56 pays membres et 19 pays observateurs(source: http://www.rfi.fr/afrique/20121015-rdc-sommet-kinshasa-francophonie-kabila-abdou-diouf-francois-hollande-quebec-uruguay-qatar-youssou-ndour).


Liens connexes et sources:


Les hommes du président et une petite fille surprise

J'ai eu l'immense bonheur de rencontrer Abdou Diouf à Kinshasa en 2002, pendant mon périple journalistique. J'avais avisé tous les organismes locaux de me tenir au courant de l'arrivé de l'ancien président sénégalais. Le jour J, je guette Abdou Diouf et je me fais interpellée moi-même par le chef de sa garde de corps, un certain Xavier. Il n'est pas l'attaché de presse attitré mais il se montre extrêmement utile et il me fait sur le champs connaissance avec tout le monde. Dans l'équipe officielle je tombe sur la petite fille de Léopold Sédar Senghor. C'est mon scoop, et cela grace à mon bodyguard. Mais, hélas, Mademoiselle Senghor ne veut pas être associée à son grand-père, question de célébrité pas encore héritée. Et tant pis pour elle!


Archive personnelle

samedi 10 novembre 2012

Un sommet pas comme les autres

Source photo: Le site officiel de l'OIF

Le 14-ème Sommet de la Francophonie s'est tenu à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, du 13 au 14 octobre 2012.
Les pays membres de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se sont réunis autour du thème: "Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale".
La francophonie, de par ce thème, se destine, une fois de plus, à soutenir la différence culturelle, identitaire des pays ayant le français en partage face à la mondialisation qui lisse, hélas, l'authenticité.
La tenue du sommet à Kinshasa a été en partie mitigée, sujet de débat au Congo comme à l'étranger. Certains ont considéré que l'événement est une opportunité pour le pays de faire exprimer un autre visage et d'autres facettes qui sont éclipsées à cause des guerres ou de la crise multiforme qui sévit le Congo Démocratique. C'est donc l'occasion pour promouvoir la créativité nationale, l'apport des jeunes et également une volonté déclarée de montrer une autre réalité que celle d'un pays qui subit au quotidien les effets d'une incessante guerre. D'autres ont considéré que le pays n'est pas qualifié, du point de vue des pratiques de la démocratie et de l'expression des droits de l'homme pour accueillir le Sommet de la Francophonie. Pour sanctionner d'ailleurs l'actuel gouvernance, le président français François Hollande a réfusé de remercier à son hôte congolais, Joseph Kabila, de lui avoir donné la parole.

"La francophonie doit porter la démocratie, les droits de l'homme, le pluralisme, le respect de la liberté d'expression, l'affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants", a déclaré le président français.

Source photo: Radio France International
 Liens connexes:
http://videos.tf1.fr/jt-we/kinshasa-hollande-s-est-entretenu-avec-kabila-7581656.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121013.REU8140/a-kinshasa-francois-hollande-lie-francophonie-et-democratie.html




Du Québec à Ndjaména, le français se renouvelle savoureusement


Dans l'espace francophone, d'un continent à l'autre, tout locuteur de langue française se réjouit de la richesse et de la diversité de la langue de Voltaire étendue au delà de l'Héxagone. Ainsi, du Québec a Ndjaména, en passant par Bruxelles, le français ne prend pas seulement l'accent, mais également la couleur locale, faisant la preuve d'une langue vivante, vivace, conviviale. Comme dirait, le Camerounais Patrick Fandio, grand reporter international sur TF1, on peut parler la même langue, sans avoir la même notion du proche et du lointain. C'est ainsi autour de monde francophone.

Ma copine est une Blonde

Décidément, les Québecois ont un esprit synthétisant la réalité sentimentale de tout un chacun masculin. Pour eux, avoir une chérie ou une copine c'est avoir une Blonde, qui peut être tout à fait brune ou rousse! Il est fréquent, donc, dans les conversations à Montréal, entre les potes, d'entendre "Ma blonde passe un entretien d'embauche" ou bien "Je cherche un cadeau pour l'anniversaire de ma blonde".
Au Maroc, on devient plus poétiques. Dans les marchés, en plein milieu des étalages consacrés à la gente féminine, on entend le marchand interpellér les Messieurs, avec un sourire et une invitation: "Prends cette robe pour ta gazelle".


Adriana Karembeu,
 l'ex Blonde du footballeur
Christien Karembeu
Source photo: Wikipédia

Une djellaba pour sa chérie, au Maroc
Source photo:
http://blog.sejour-maroc-hotels.com/
2012/06/21/faire-son-marche-a-marrakech/

Je n'aime pas les pourriels 
Source: http://delineament.blogspot.fr/
2009/10/il-y-un-monstre-dans-ma-
baignoire-la.html


On aime souvent défendre le français face aux conquêtes de plus en plus consèquentes de l'anglais, surtout dans le domaine de l'informatique et de l'incontournable internet. Comment demeurer dans le français? Les Québecois, des soldats déterminés à ne pas céder un lopin du territoire linguistique, ont trouvé la solution! En étant créatifs, on peut utiliser l'internet complètement en français! Donc, surtout pas de "mails", le mot est banni, car on a le "courriel" ou si vous préférez, "le courrier électronique". C'est vrai, ça fait long, mais c'est en français dans le texte! Je sais que vous, comme moi, vous êtes noyés sous la masse des spams, ces courriels qui vous pourrissent la vie. Alors, pas de panique, pas de spams, pas de pourriels! Car le courriel qui vous pourrit la vie d'internaute, c'est un nocif pourriel. Et halte à ces méchants spammeurs, des véritables polluposteurs! Bon, j'espère ne pas polluposter votre lecture du moins!




J'allais oublier, et c'est important. Sur messenger, Yahoo, ou même Meetic, si affinités, nous sommes tous, n'est-ce pas, en train de chatter! Et bah, non, pas en tant que francophone. Vous n'allez pas vous laisser embobiné par la facilité, et surtout pas par... l'anglais!! Toujours les Québecois ont trouvé le mot qui sauve la face du français. Bavarder sur internet, ça sera donc clavarder, car, n'est-ce pas, le clavier ne rougit pas!


 Un sucré, s'il vous plaît!

Au Congo Kinshasa, le français se tropicalise, il fond au soleil et il surprend les touristes. Ainsi, toute boisson énergisante prend le label local, et devient "un sucré". Fanta, Coca, Sprite, Schweppes se noient dans la masse des sucrés, sans orgueil ni révolte marketing. Par contre, si un policier qui s'occupe du passage des voitures et des piétons exige un sucré, ne le prénez pas à la lettre! Même si vous avez une cannette de plus! C'est plutôt un petit pourboire qu'il vous demande. Alors, sucrez-le, pour continuer la route en toute tranquillité!


A Kinshasa, un sucré peut améliorer le quotidien
Photo: Tony Ntumba

Le coupage, une affaire des journalistes

Toujours à Kinshasa, tout événement organisé pour être diffusé dans les médias nécessite un coupage. Je suis d'accord avec vous, on ne sait pas trop à quoi s'attendre!
Pour la petite histoire, les médias au Congo dépendent financièrement assez souvent de l'organisateur d'un événement, c'est lui qui paie les journalistes censés à diffuser l'information. Vous vous demandez, comme moi, qu'en est-il de l'objectivité du journaliste dans un tel contexte? Sûrement, on est plus dans la sphère de la publi-information que dans celle propre à un journal de télévision. Et pourtant, le coupage fait l'agenda des journalistes, d'autant plus quand ça peut saigner (un coupage consistant, vous l'auriez compris!)!

A... brusquement!

Après ce périple nous conduisant dans la savureuse et créative langue française, je suis obligée de prendre congé, non sans un certain regret. Je dirai, comme les Belges, qui se quittent pour se retrouver rapidement, "A tantôt". Ou bien comme les Sénégalais qui, même en se quittant, ont en tête une immédiate rencontre. Alors, je vous dis, à brusquement! Sinon, avec plaisir, à bientôt!

dimanche 4 novembre 2012

La francophonie dans le monde



Source photos: le site officiel de l'OIF


La francophonie politique regroupe actuellement 57 pays membres et 20 pays observateurs, sous l'enseigne de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Selon le site officiel de l'organisation, la raison d'être de l'OIF c'est de "contribuer à améliorer le niveau de vie de ses populations en les aidant à devenir les acteurs de leur propre développement, par le biais des actions qu'elle mène".
L'OIF a quatre missions, telles qu'elles sont définies lors du Sommet de la Francophonie:

  • promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique
  • promouvoir la paix, la démocratie, les droits de l'Homme
  • appuyer l'éducation, l'enseignement, la formation et la recherche

  • développer la coopération au service du développement durable


Source photo: OIF


Source photo:OIF







Pour concrétiser ses objectifs, l'organisation collabore avec son pôle universitaire, l'Agence Universitaire de la Francophonie, l'Université Senghor et TV 5 Monde, la chaîne de télévision qui, dans la conception et la diffusion de ses programmes, tient compte de l'espace francophone (institutionnel ou pas) de son public.

La francophonie, du poète au président

Le premier président de l'OIF fut le poète sénégalais Léopold Sédar Senghor. Moins poétique, mais à l'allure très sportive, l'actuel chef de la Francophonie c'est Abdou Diouf, qui est passé de la présidence d'un pays, le Sénégal, à la présidence de 77 pays!




Femme noire ( extrait du recueil "Chants d'ombre", de Léopold Sédar Senghor)

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire
A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Éternel...(http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/femme-noire)


source photo: http://www.karimalo.com/2010/08/poesie-africaine-leopold-sedar-senghor.html

vendredi 2 novembre 2012

Comment je suis devenue... francophone


Tout d'abord, je suis tombée amoureuse des livres de Pascal Brückner. Ensuite, j'ai découvert que le français n'est pas seulement la langue des livres où on dit des vérités d'une façon ludique. Il me permet de m'exprimer moi-même, sans détour, autrement que ma langue maternelle (le roumain). J'ai donc adopté une langue, mais également plusieurs cultures, car le français est une porte ouverte vers le monde. Vous allez sûrement me le confirmer, c'est presque magique.

Quelques années auparavant, grâce à une idée-surprise de ma tante paternelle, je m'embarque pour la République Démocratique du Congo et je débarque à Kinshasa, la capitale du pays.

Comme je suis une ancienne étudiante en journalisme, je trouve que mon voyage est une occasion inouïe de faire l'exploratrice, mais pas dans la catégorie "Dora", mais plutôt celle de... Tintin!

Et me voila dans le pays de toutes les possibilités, qui est le plus grand pays francophone du point de vue démographique et le deuxième plus grand pays en terme de taille. Car le Congo, l'ancien Zaïre des Belges a, a lui tout seul, la taille d'un continent!

Comme les reflexes de journalistes me poursuivent, je décide sur le champ de suivre un stage dans une chaîne de télévision locale et d'initier une émission sur la francophonie. Francophonie oblige!

J'ai l'occasion de connaître des ressortissants de tous les pays ayant le français en partage: Français, Belges, Canadiens, Suisses, Maliens, Ivoiriens, Camerounais, Algériens, Libanais etc. Et moi-même, une Roumaine, au milieu de cette tour Babel qui parle, fort heureusement, le français!

Je vous propose donc, à travers mes billets, de connaître, de plus près, cette famille nombreuse, celle de la francophonie, qui crée un pont entre les différences culturelles et en fait une richesse. A bon entendeur, salut!



Bucarest (Roumanie)
Scène de tournage d'un film publicitaire
Photographe: Julien Roussel
Archive personnelle