samedi 10 novembre 2012

Un sommet pas comme les autres

Source photo: Le site officiel de l'OIF

Le 14-ème Sommet de la Francophonie s'est tenu à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, du 13 au 14 octobre 2012.
Les pays membres de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se sont réunis autour du thème: "Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale".
La francophonie, de par ce thème, se destine, une fois de plus, à soutenir la différence culturelle, identitaire des pays ayant le français en partage face à la mondialisation qui lisse, hélas, l'authenticité.
La tenue du sommet à Kinshasa a été en partie mitigée, sujet de débat au Congo comme à l'étranger. Certains ont considéré que l'événement est une opportunité pour le pays de faire exprimer un autre visage et d'autres facettes qui sont éclipsées à cause des guerres ou de la crise multiforme qui sévit le Congo Démocratique. C'est donc l'occasion pour promouvoir la créativité nationale, l'apport des jeunes et également une volonté déclarée de montrer une autre réalité que celle d'un pays qui subit au quotidien les effets d'une incessante guerre. D'autres ont considéré que le pays n'est pas qualifié, du point de vue des pratiques de la démocratie et de l'expression des droits de l'homme pour accueillir le Sommet de la Francophonie. Pour sanctionner d'ailleurs l'actuel gouvernance, le président français François Hollande a réfusé de remercier à son hôte congolais, Joseph Kabila, de lui avoir donné la parole.

"La francophonie doit porter la démocratie, les droits de l'homme, le pluralisme, le respect de la liberté d'expression, l'affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants", a déclaré le président français.

Source photo: Radio France International
 Liens connexes:
http://videos.tf1.fr/jt-we/kinshasa-hollande-s-est-entretenu-avec-kabila-7581656.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121013.REU8140/a-kinshasa-francois-hollande-lie-francophonie-et-democratie.html




Du Québec à Ndjaména, le français se renouvelle savoureusement


Dans l'espace francophone, d'un continent à l'autre, tout locuteur de langue française se réjouit de la richesse et de la diversité de la langue de Voltaire étendue au delà de l'Héxagone. Ainsi, du Québec a Ndjaména, en passant par Bruxelles, le français ne prend pas seulement l'accent, mais également la couleur locale, faisant la preuve d'une langue vivante, vivace, conviviale. Comme dirait, le Camerounais Patrick Fandio, grand reporter international sur TF1, on peut parler la même langue, sans avoir la même notion du proche et du lointain. C'est ainsi autour de monde francophone.

Ma copine est une Blonde

Décidément, les Québecois ont un esprit synthétisant la réalité sentimentale de tout un chacun masculin. Pour eux, avoir une chérie ou une copine c'est avoir une Blonde, qui peut être tout à fait brune ou rousse! Il est fréquent, donc, dans les conversations à Montréal, entre les potes, d'entendre "Ma blonde passe un entretien d'embauche" ou bien "Je cherche un cadeau pour l'anniversaire de ma blonde".
Au Maroc, on devient plus poétiques. Dans les marchés, en plein milieu des étalages consacrés à la gente féminine, on entend le marchand interpellér les Messieurs, avec un sourire et une invitation: "Prends cette robe pour ta gazelle".


Adriana Karembeu,
 l'ex Blonde du footballeur
Christien Karembeu
Source photo: Wikipédia

Une djellaba pour sa chérie, au Maroc
Source photo:
http://blog.sejour-maroc-hotels.com/
2012/06/21/faire-son-marche-a-marrakech/

Je n'aime pas les pourriels 
Source: http://delineament.blogspot.fr/
2009/10/il-y-un-monstre-dans-ma-
baignoire-la.html


On aime souvent défendre le français face aux conquêtes de plus en plus consèquentes de l'anglais, surtout dans le domaine de l'informatique et de l'incontournable internet. Comment demeurer dans le français? Les Québecois, des soldats déterminés à ne pas céder un lopin du territoire linguistique, ont trouvé la solution! En étant créatifs, on peut utiliser l'internet complètement en français! Donc, surtout pas de "mails", le mot est banni, car on a le "courriel" ou si vous préférez, "le courrier électronique". C'est vrai, ça fait long, mais c'est en français dans le texte! Je sais que vous, comme moi, vous êtes noyés sous la masse des spams, ces courriels qui vous pourrissent la vie. Alors, pas de panique, pas de spams, pas de pourriels! Car le courriel qui vous pourrit la vie d'internaute, c'est un nocif pourriel. Et halte à ces méchants spammeurs, des véritables polluposteurs! Bon, j'espère ne pas polluposter votre lecture du moins!




J'allais oublier, et c'est important. Sur messenger, Yahoo, ou même Meetic, si affinités, nous sommes tous, n'est-ce pas, en train de chatter! Et bah, non, pas en tant que francophone. Vous n'allez pas vous laisser embobiné par la facilité, et surtout pas par... l'anglais!! Toujours les Québecois ont trouvé le mot qui sauve la face du français. Bavarder sur internet, ça sera donc clavarder, car, n'est-ce pas, le clavier ne rougit pas!


 Un sucré, s'il vous plaît!

Au Congo Kinshasa, le français se tropicalise, il fond au soleil et il surprend les touristes. Ainsi, toute boisson énergisante prend le label local, et devient "un sucré". Fanta, Coca, Sprite, Schweppes se noient dans la masse des sucrés, sans orgueil ni révolte marketing. Par contre, si un policier qui s'occupe du passage des voitures et des piétons exige un sucré, ne le prénez pas à la lettre! Même si vous avez une cannette de plus! C'est plutôt un petit pourboire qu'il vous demande. Alors, sucrez-le, pour continuer la route en toute tranquillité!


A Kinshasa, un sucré peut améliorer le quotidien
Photo: Tony Ntumba

Le coupage, une affaire des journalistes

Toujours à Kinshasa, tout événement organisé pour être diffusé dans les médias nécessite un coupage. Je suis d'accord avec vous, on ne sait pas trop à quoi s'attendre!
Pour la petite histoire, les médias au Congo dépendent financièrement assez souvent de l'organisateur d'un événement, c'est lui qui paie les journalistes censés à diffuser l'information. Vous vous demandez, comme moi, qu'en est-il de l'objectivité du journaliste dans un tel contexte? Sûrement, on est plus dans la sphère de la publi-information que dans celle propre à un journal de télévision. Et pourtant, le coupage fait l'agenda des journalistes, d'autant plus quand ça peut saigner (un coupage consistant, vous l'auriez compris!)!

A... brusquement!

Après ce périple nous conduisant dans la savureuse et créative langue française, je suis obligée de prendre congé, non sans un certain regret. Je dirai, comme les Belges, qui se quittent pour se retrouver rapidement, "A tantôt". Ou bien comme les Sénégalais qui, même en se quittant, ont en tête une immédiate rencontre. Alors, je vous dis, à brusquement! Sinon, avec plaisir, à bientôt!